Les idées de la Réforme ont une incidence sur le mode de vie des Huguenots qui va être évoquée brièvement.
Pour les huguenots, contrairement aux catholiques, la finalité du mariage n’est pas la procréation d’où un taux de natalité inférieur.
La doctrine qui ne fait pas obligation aux parents de baptiser l’enfant dans les deux jours suivant sa naissance, donne la possibilité de choisir un jour de beau temps pour le conduire à l’assemblée où il sera baptisé ; cela peut expliquer la faible mortalité post-natale.
La religion s’appuyant sur la lecture de la Bible, les enfants des deux sexes apprennent à lire et à écrire.
Souvent, la coutume de se marier dans le même groupe social implique de choisir son épouse dans une autre paroisse. Cela favorise un brassage de population évitant les mariages consanguins.
Une importante mortalité à la première grossesse est la cause des multiples remariages des hommes et des familles ainsi recomposées.
Après la rédaction d’un contrat de mariage devant notaire – souvent régime de communauté de biens avec les parents de l’un des fiancés – l’union est bénie, en même temps que d’autres couples, à la fin d’une assemblée. Ils sont venus seuls pendant que la famille prépare le festin des noces.
S’ils n’ont pas la chance de vivre en communauté avec leurs enfants, les parents âgés doivent avoir recours à des tierces personnes : en pension chez des neveux ou des étrangers, moyennant la donation testamentaire de tous leurs biens.
Ils testent pour demander l’inhumation dans la religion dont ils font profession et dans le cimetière de leur choix.
L’ensevelissement en pleine terre ne donne lieu à aucune cérémonie et la présence du pasteur n’est nullement requise.
Suivant la coutume du Poitou, les enfants héritent à parts égales.